06 septembre 2007

Roche Brune depuis le col de la Placette (Chartreuse)

C'est une petite balade dominicale, toute simple, sans grande difficulté majeure. Le départ se fait un peu en dessous du col, en direction de Pommier-la-Placette, sur la D520. On emprunte un petit sentier forestier, en direction de Tençon pour rejoindre une route un peu plus loin. Celle-ci se transforme en un chemin caillouteux déjà plus familier à mes chaussures. Quelques maisons bordent encore le sentier et l'on entend les voitures en contre-bas. Mais plus pour très longtemps. Une bifurcation vers la droite me conduit vers Roche Brune et je m'enfonce bientôt dans la forêt, sur un sentier étroit et sinueux, avec pour seule compagnie les oiseaux et quelques écureuils un peu odacieux. L'air est agréable et la terre légèrement humide. Début de l'automne. Je marche tranquillement car je porte un petit bout de vie dans mon ventre. Je veux lui faire découvrir la nature, l'effort de la marche et le plaisir de parvenir au sommet qui apparait, juste après cet amas de blocs. Car après avoir bien grimpé, le sentier redevient un chemin de balade banal, large et plat, qui me conduit en à peine 10 minutes vers un belvédère où une vue magestueuse se dresse sous mes pieds...


Massif : Chartreuse (Isère)

Départ : Col de la Placette (580m)

Arrivée : Belvédère de Roche Brune (942m)

Dénivelée : 400m

Temps de marche : 2H (tranquillement)

Carte IGN : TOP 25 3334 OT Chartreuse sud

Difficulté : Aucune. Sentier un peu glissant et pentu par endroits. En septembre, j'ai pu rencontrer beaucoup de petits animaux des forêts. Etre attentif, silencieux et... patient! Mais ça vaut le coup.

25 août 2007

La Tour Percée


Bien planquée la petite... que dis-je, cette grande roche ouverte sur la Chartreuse !



Voilà déjà quelques temps que j'avais repéré cette randonnée quelque peu "technique" décrite par Pascal Sombardier dans son guide de la Chartreuse inédite. Et puis un beau jour d'août... nous voilà partis, corde, sangles et mousquetons au dos, à l'assaut de cette mystérieuse arche, coincée entre l'Aulp du Seuil et le Grand Manti.


La progression, après avoir quitté le classique chemin balisé des marcheurs, devient plus difficile. Nous grimpons dans la forêt, plus ou moins à vue, en essayant de tirer sur le flan de la falaise, au plus proche de la tour que nous avons repérée un peu avant. Lorsque nous sortons des branchages et de la flore envahissante, nous sommes soudain hapés par un panorama magnifique : La vallée du Grésivaudan, juste en bas, avec le Mont Blanc au loin. De là où nous nous tenons, la terre nous semble déjà bien loin...


Après la forêt, notre marche est ralentie par un pierrier d'une bonne centaine de mètres. Nous aprécions d'être encordés car cela nous évite de trop nous fatiguer. Chaque pas nous rapproche petit à petit du cirque où la roche a engloutit toute végétation. La montagne semble façonnée, modelée comme une pâte. Elle part dans tous les sens, nous encercle, nous accueille dans son antre. Sensation vertigineuse !


Et puis, alors que nous pensions l'avoir loupée, je me retourne et la vois, là, juste derrière moi... cette fente immense dans la montagne ! Incroyable...


Nous restons à l'observer, à en faire le tour pendant un bon petit moment avant de s'aperçevoir qu'il est déjà 17h et qu'il nous faut encore poursuivre l'escalade jusqu'au sommet avant de redescendre par le chemin de l'Aulp du Seuil, de l'autre côté.


La suite de l'ascension est riche en surprises, grottes, marches herbeuses, vires panoramiques sur le reste de la Chartreuse. Nous repérons déjà d'autres lieux magiques, quelques arches cachées où, peut-être, des trésors enfouis...

Massif : Chartreuse
Départ : Col de Marcieu (1060m)
Arrivée : Plateau de l'Aulp du Seuil (1920m)
Dénivelée : 860m
Temps : 6h30 A/R
Carte IGN : TOP 25 3334 OT Chartreuse sud
Difficultés : Accès difficile. Pierriers, passages d'escalade proche du 3e ou 4e degré. Traversées herbeuses délicates. Eviter de s'y rendre après temps de pluie, risques de glissades. Se munir d'une corde de 20 ou 30m, quelques sangles et mousquetons.

04 août 2007

Les lacs des 7 Laux

Voici quelques temps déjà que je projetais d'aller observer les montagnes dans le reflet des lacs des 7 Laux, sur le massif de Belledonne. L'été, le soleil, et ces grands pics fièrement dressés ont finalement eu raison de moi...


Après 1h de voiture, nous laçons nos chaussures et fermons nos sacs sur le parking de Fond de France, après Allevard et la Ferrière. L'objectif est de taille ce matin, puisqu'il s'agit de grimper tout là-haut, à 2100 m avec une dénivelée positif de 1000 m.




Il est 10h lorsque nous entrons dans la forêt. Le chemin est parfaitement bien balisé et nous mène jusqu'au chalet du Gleyzin, dans une prairie au pied du Roc de Pendet.

Je marche difficilement aujourd'hui. Il semble que je manque d'entrainement ! Mon coeur bat la chamade et mes jambes ont du mal à me porter. Il faut dire que cette randonnée sollicite beaucoup les cuisses et les genoux. Le chemin est jonché de pierres qu'il faut escalader, des marches parfois hautes, et le souffle a du mal à trouver des repères, un peu comme en fractionné.


Après 3h de montée, nous arrivons au Lac Noir, caché derrière le Roc de Pendet. La vue est splendide !


Nous poursuivons jusqu'au Lac Carré où nous nous installons pour manger, les pieds dans l'eau, puis au Lac Cottepens et celui de la Motte où l'eau est si transparente que nous ne pouvons résister au plaisir de nous "tremper" ! Une dizaine de degrés tout au plus...



Il est 16h lorsque nous reprenons le chemin du retour parmi les fleurs et les cris des marmottes. Des raiponces hémisphériques par-ci, des campanules par-là... le paysage, sous ce soleil du mois d'août est magnifique ! A 18h, nous arrivons à la voiture, exténués, les genoux bien fatigués mais la tête pleine de rêves.


Massif : Belledonne
Départ : Fond de France (1089 m)
Arrivée : Lacs (2100 m)
Dénivelée : 1050 m
Temps : 3h de montée + 2h30 de descente
Difficulté : Beaucoup de roches et de "marches". Montée raide et caillouteuse entre le chalet du Gleyzin et le Lac Noir.
Carte : IGN TOP 25 3335 ET

Le refuge des 7 Laux permet d'envisager une randonnée sur deux jours afin de gravir l'un des sommets bordant le plateau (le Rocher Blanc, notamment).

31 mai 2007

A la frontière Espagnole

Envie de soleil, soudain, dans cette grisaille qui devient quasi quotidienne. Envie d'escapade, de tapenade et de vins fruités. Changement de cap, changement de massifs. Les Pyrénnées, voilà où se ressourcer !


Pied à terre à Rivesaltes, pays du muscat. Dans ce petit village au nord de Perpignan, il fait bon flaner, respirer l'air du sud, presque l'Espagne. Le soleil illumine les murs des maisons aux couleurs chatoyantes, orange et ocre, peints à la chaux. De là, nous sillonnons la région et ses trésors. Les châteaux Cathares, Perpertuse et Quéribus, Cucugnan et la route des vins. Un décors superbe où l'on ne peut s'empêcher de s'arrêter toutes les 5 minutes pour prendre une photo (vive le numérique !). Le paysage défile et s'offre à nous à perte de vue. Vallées dessinées telles des courbes infinies, vertes et riches. Au loin, le pic du Canigou, la frontière espagnole...



Frontière que nous ne pouvons nous empêcher de franchir. Si près de Barcelone, il y a tant de choses à voir et à découvrir ! Nous partons donc pour 2 belles journées suivre les traces de Dali, à Figueras...






... puis Gaudi, La Sainte Famille, le parc Guell, le musée Picasso, Barcelona et les tapas ! Journées d'émerveillement et de culture. Il faudrait plus de temps, mais nous apprécions déjà ce petit programme.







Barcelone est une ville très riche et dynamique. Beaucoup d'étudiants arpentent ses ruelles escarpées, ses bars et ses parcs. C'est une ville très vivante où il fait bon s'aventurer, des quartiers bourgeois aux impasses populaires. Il y a toujours quelques chose à découvrir. Barcelone, ville d'artistes, ville souriante et fantastique. L'esprit de Gaudi y règne comme une invitation à l'imagination, à la liberté...


25 avril 2007

Le Vénéon depuis la Bérarde jusqu'au pied de la Pilatte

Depuis le hameau de la Bérarde (au-delà de Saint-Christophe-en-Oisans, au bout de la D 530), on suit un sentier rocailleux qui longe le Vénéon par la rive droite. L'itinéraire est bien indiqué, en revanche, la marche est un peu entravée par les nombreux pierriers. Il fait déjà très chaud en cette fin du mois d'avril. On se badigeonne de crème, lunettes et casquettes, puis, sac au dos, on part, a priori pour 2 jours, jusqu'au refuge de la Pilatte. Il reste encore pas mal de neige sur les hauteurs, nous avons donc prévu les raquettes.


Après 1h de marche dans les roches et le sable, nous arrivons au premier refuge, celui du Carrelet. Nous poursuivons dans la forêt, en direction du refuge du Temple Ecrins, à travers les sapins et les ifs. Nous laissons de côté le sentier qui mène au refuge et nous poursuivons encore le long du Vénéon, dans le creux de la vallée, entre les glaciers. La vue est superbe. Les montagnes majestueuses. Nous sommes en train d'observer ce paysage impressionnant lorsque nos yeux se portent vers le refuge, au loin, tout là-bas, sous une bonne couche de neige. La montée semble ardue, au moins 400m de dénivelé. Nous commençons à douter de notre équipement. Il aurait fallu prendre des crampons... Mais nous tentons quand même. Nous marchons environs 1h dans une neige de printemps, molle, lourde, s'enfonçant régulièrement à hauteur du genoux. L'ascencion n'est pas gagnée du tout. A ce rythme-là, nous en avons pour plus de 3h. Et il est déjà bientôt 17h. Les raquettes glissent sur la neige, n'adhèrent quasiment pas, et il y a de plus en plus de pente... Force est de constater que nous devons faire demi-tour... Pour cette fois, la montagne aura eu raison de nous.




Nous nous laissons glisser jusqu'en bas de la vallée, pour rejoindre le cours d'eau, et nous reprenons notre marche en direction de la Bérarde. Le soleil commence à se coucher, doucement, et les cimes se drapent d'un voile rose. Cela fait environs 6h que nous marchons, et les sacs commencent à se faire lourds. Nous sommes quelque peu déçus de ne pas être parvenu au refuge, mais la balade reste très agréable. La fin de la journée approchant, nous croisons beaucoup de chamois, parfois de très près. Nous reviendrons, mieux équipés...


La Bérarde - Refuge de la Pilatte
Départ : 1700m - Arrivée 2577m
Difficulté : Aucune si ce n'est la longueur du vallon (près de 9km) et la montée jusqu'au refuge
Dénivelée : 880m (dont la moitié s'effectue sur le dernier kilomètre)
Carte : IGN TOP 25 3436 ET
Temps de marche : Prévoir environ 4h jusqu'au bout du vallon et 3h pour revenir
En fin de saison (en l'occurence, avril) prévoir crampons, casque, corde et piolet.
Le refuge de la Pilatte est une très bonne balade qui permet d'observer les plus beaux galciers du massif des Ecrins. Il est aussi un bon point de départ d'un certain nombre de courses d'alpinisme et d'escalade (la Dibona).

17 avril 2007

Respirer

Respirer... partir quelque part, n'importe où, peu importe du moment que l'esprit s'évade avec les paysages qui défilent. Il est des voyages intérieurs qui se nourrissent d'escapades. Simplement souffler, contempler d'autres contrées, d'autres rues, d'autres inconnus. Ne pas aller si loin, parfois, juste là, juste à côté. Un sentier, une petite ville, un quelque chose de nouveau que l'on prend plaisir à découvrir... C'est un peu comme des vacances. On a l'impression de se dérober au Quotidien qui nous étouffe, de lui faire un croc-en-jambe à celui-là... de même qu'à cet espèce de filou qui se prénomme le Temps ! Voyez Messieurs comme je me faufile entre vos jambes pour vous voler ! Hahaha ! Et j'en profite qui plus est ! J'en profite bien...

Respirer... partir quelque part. S'ouvrir et prendre ce qui est si bon à prendre autour de soi. L'air, le soleil, la vie...
 
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